Var Matin

15/10/2017

Par C. C. et V. M.

                

Europe, nous voici ! Avec le programme Erasmus +, tous les élèves - de l'école à l'université - peuvent acquérir une ouverture d'esprit, en faisant preuve aussi d'adaptabilité et de débrouillardise.

Photo Franck Fernandes

 

Ce programme le plus connu au monde fête cette année, ses trente ans. Trente ans de voyages studieux, très prisés par les étudiants français et azuréens, qui s'ouvrent désormais aux scolaires.

Pour ses trente ans d'existence, Erasmus, programme d'échanges estudiantins, a lancé tous azimuts, de janvier à octobre, ses "Erasmusdays". Pour inviter la jeunesse européenne à se tailler une tranche festive dans ce gâteau d'anniversaire.

Une invitation saisie au bond par l'académie de Nice qui a organisé, vendredi 13 octobre, un grand raout. Non pas dans les salons du rectorat au fil d'une conférence sérieuse et chiffrée, mais à l'aéroport international de Nice pour un embarquement à une fiesta participative. Avec musique et commentaires "en live" de carnets de voyages réalisés par les scolaires, enseignants, personnels de l'éducation de retour d'un séjour avec Erasmus+.

 

PAS QUE POUR LES ÉTUDIANTS!

Depuis sa création en 1987, ce programme européen le plus connu au monde a évolué pour devenir, en 2014, Erasmus+. Un "plus" pour une plus large ouverture vers la jeunesse. Désormais, ces séjours studieux dans un pays européen ne s'adressent plus aux seuls étudiants. Ils touchent les scolaires, de l'école au BTS ainsi que les enseignants, personnels de l'Éducation nationale…

L'objectif: s'ouvrir à l'Europe, pour aller voir, chez nos voisins, comment se déroule l'École. Avec pour les élèves, immersion en cours et découverte de langues et cultures étrangères. Pour le personnel, de courts séjours pour se frotter à d'autres pédagogies, faire le plein de bonnes pratiques sur l'évaluation des élèves, la lutte contre le décrochage scolaire, etc. "Bien plus formateurs et fédérateurs que les classiques voyages scolaires, pointe Anne Barron-Chays déléguée académique aux relations européennes, internationales et à la coopération. Aujourd'hui, Erasmus+ est devenu un outil de politique éducative."

En quatre ans, 67 programmes Erasmus+ ont été montés dans les établissements scolaires des Alpes-Maritimes et du Var. "Et ça continue, poursuit-elle. Car la dynamique est lancée avec l'émergence d'une génération d'Erasmus+ convaincue."

 

LA FRANCE, LEADER DE LA MOBILITÉ

Reste que ce programme européen touche d'abord et toujours les étudiants dont le nombre de candidats aux voyages n'a cessé de grossir au fil des années. Grâce au film à succès L'Auberge espagnole de Cédric Klapisch (2002) qui a popularisé Erasmus en donnant aux jeunes le goût des séjours studieux…

Avec ses 40.000 étudiants voyageurs par an, la France est, depuis 2014, le premier pays européen à envoyer le plus de jeunes étudier sous d'autres cieux, selon un récent rapport de l'Observatoire Erasmus+. Devant l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. En revanche, au niveau de l'accueil des étudiants européens, la France occupe la quatrième place, loin derrière l'Espagne, destination phare.

Dans ce panorama de la mobilité étudiante, l'Université de Nice-Sophia Antipolis se classe dans une bonne moyenne des campus connectés sur l'Europe. Pour expédier ailleurs ses étudiants, le temps d'un semestre ou d'une année forte en aventure humaine, mais pas que. Car selon l'Observatoire Erasmus+, les jeunes qui partent à l'étranger en stage ou en études, font preuve d'ouverture d'esprit, d'adaptabilité, de débrouillardise. Soit des atouts en plus sur le CV pour décrocher un travail…

 

http://www.varmatin.com/education/le-programme-europeen-erasmus-desormais-ouvert-aux-scolaires-175294